L’Eucharistie constitue l’un des marqueurs privilégiés du christianisme. Et tant pour le
catholicisme que pour l’orthodoxie, elle appartient à l’ordre des sacrements, entendus comme
« des signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels la vie
divine nous est dispensée ». Dans le septénaire sacramentel, elle tient une place de choix, « car
en elle le Christ associe son Église et tous ses membres à son sacrifice de louange et d’action
de grâces offert une fois pour toutes sur la Croix à son Père ».L’Eucharistie a partie liée avec l’Économie du salut : c’est le sacrement par excellence,
« le Sacrement des sacrements », « le Grand sacrement ». Par conséquent, la symbolique
qu’elle traduit et la mystique qui la sous-tend en font un Mystère dont il est humainement
impossible d’épuiser le sens et la consistance, malgré toute la théologie disponible sur la
question. Elle est « source et sommet de toute la vie chrétienne », « la source et le sommet de
toute l’évangélisation ». Et de notre point de vue, elle la source et le sommet de l’œcuménisme.
Pour sacrifier opportunément au goût du jour, coller à l’actualité et prolonger nos réflexions sur
l’œcuménisme, notre exposé sur l’Eucharistie aura pour trame la problématique de l’hospitalité
eucharistique et son corollaire qu’est concélébration.
